• Le casse du siècle

    Le casse du siècle

    Morceaux choisis :

    « Il faut savoir que l’on peut parier sur la hausse d’une action, d’une obligation ou d’une matière première, mais également sur sa baisse. On vend alors d’abord ce que l’on n’a pas, avec promesse de le livrer dans le temps, et on le rachète (plus bas si l’on a bien anticipé) afin de déboucler sa position : cela s’appelle « être short ».

    Ici, The Big Short raconte le pari fait contre le marché hypothécaire « subprime » américain (c’est-à-dire les créances les plus risquées car émises sur le segment de population disposant des revenus les plus modestes) par un petit nombre d’« outsiders » ayant tous la conviction que ce marché s’effondrerait.

    Alors pourquoi Le Casse du siècle en français ? Parce que les montants en jeu de ces paris furent énormes (plusieurs dizaines de milliards de dollars) et que l’utilisation des options fit gagner jusqu’à cinquante fois leurs mises à ceux qui avaient vu juste.

    Mais aussi extravagants que soient ces chiffres, ils ne peuvent rivaliser avec ceux du véritable « hold-up » que subira le contribuable américain lors du renflouement des banques. »

     

    « Toutes ces sociétés qui proposaient des prêts subprime avaient une croissance si rapide et elles utilisaient une comptabilité si ésotérique qu’elles pouvaient masquer le fait qu’elles n’avaient pas de revenus réels, juste des bénéfices illusoires obtenus par des bidouillages comptables.

    Elles utilisaient le principe fondamental de la pyramide de Ponzi : pour maintenir une illusion de rentabilité, elles avaient besoin de plus en plus de capitaux pour créer de plus en plus de prêts subprime. »

     

    « Trente milliards de dollars de prêts subprime représentaient une grosse année au milieu de la décennie  1990. Mais en 2000, il y en avait eu pour 130 milliards, dont 55 avaient été transformés en obligations hypothécaires. En 2005, il y aurait pour 625 milliards de prêts subprime, dont 507 finiraient sous forme d’obligations hypothécaires. Un demi-billion de dollars de créances adossées à des crédits subprime en une seule année ! Plus choquant encore, les termes des prêts changeaient, d’une manière qui augmentait la probabilité qu’ils ne seraient jamais remboursés. En 1996, 65 % des prêts subprime avaient eu un taux fixe, ce qui signifiait que l’emprunteur moyen se faisait peut-être avoir, mais au moins il savait avec certitude combien il devrait payer chaque mois jusqu’au remboursement total du crédit. En 2005, 75 % des prêts subprime avaient une forme de taux variable, généralement après deux ans de taux fixe. »

     

    Mon avis :

    L'histoire de quelques personnes qui ont participé à cette tragédie, à lire comme un roman haletant, pour comprendre les mécanismes de la crise de 2008 et de celles à venir...

     


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