• Peter F.Hamilton (lectures SF)

    L’Etoile de Pandore

    En résumé :

    Dans un futur pas si lointain, les humains ont colonisé quelques centaines de mondes grâce à la technologie des « trous de ver », qui permettent une fois construits de passer instantanément d’une planète à une autre. Ils vivent dans une société pacifiste au gouvernement assez vague, le Commonwealth, dans lequel la mort est sinon vaincue, du moins fortement atténuée à l’aide de cures de rajeunissement et de sauvegardes mémoire.

    Un astronome obscur fait soudain sensation en apportant la preuve que deux étoiles lointaines, mystérieuses en raison d’un gigantesque champ de force qui les isole de l’extérieur, ont été emprisonnées en quelques instants lors d’un passé lointain. Ce qui semble prouver l’intervention d’une technologie dépassant de loin les connaissances pourtant très évoluées de l’humanité.

    Dès lors se pose la question : y a-t-il menace, et si oui, doit-on étudier le phénomène ou au contraire en rester à bonne distance, comme l’exigent les mystérieux terroristes de l’organisation des Gardiens ?

    Si vous connaissez un peu votre mythologie, bien sûr, le titre même de la saga vous apporte la réponse. Les humains, incapables de réfréner leur curiosité, vont construire un vaisseau explorateur capable d’atteindre les deux étoiles… et ce faisant, ouvrir la boite de Pandore et libérer une menace qui risque bien de signer la fin de toute vie dans la Galaxie.

    Peter F.Hamilton (lectures SF)

    Peter F.Hamilton (lectures SF)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Mon avis :

    J’ai adoré ces romans, je les ai lus d’une traite. Cela faisait longtemps que je n’avais pas découvert un nouvel auteur de SF capable de me plonger dans un univers aussi foisonnant. Certes, ses détracteurs lui reprochent le côté série B de son œuvre. Il est vrai que l’on rencontre une multitude de détails que tout fan de SF connait déjà, on a l’impression parfois d’un immense plagiat de l’ensemble de ses confrères… mais avec quel talent et quelle verve ! Rien n’est fondamentalement original, mais après tout, les grands compositeurs ne disposent que de 7 notes et parviennent très bien à en tirer des morceaux inimitables, alors pourquoi un écrivain ne ferait-il pas de même avec les idées ? Plutôt que de plagiat, je préfère parler de culture commune et de recyclage, dans le sens le plus noble du terme.

    Cependant, je dois avouer que les premières minutes du 1er tome sont déstabilisantes, car l’auteur dévoile son intrigue par petites touches, et on a du mal au début à comprendre ce qui se passe, qui sont les personnages, quel est leur rapport. Il faut donc un peu de persévérance, mais une fois accroché, il y a de grandes chances pour que vous ne décolliez plus de votre ouvrage.

    Et que dire de ces personnages, héros volontaires ou non contre le cataclysme qui se profile ? Chacun d’eux est rendu vivant par le talent de l’auteur, qui sait les dessiner dans leurs imperfections et leur humanité, ni blancs ni noirs, mais participant tous à la perfection de l’intrigue globale. On suit chaque personnage, dont l’histoire s’intègre peu à peu dans le canevas général, et le suspense grandit au fil des pages jusqu’au dernier chapitre, tant le scénario est diaboliquement maîtrisé. Il y a un souffle épique, à la dimension des planètes croisées, qui se dégage de l’œuvre, quand des systèmes entiers se préparent à leur disparition.

     

    La Trilogie du Vide

    Pour finir, si jamais vous devenez fan et que vous vous retrouvez en manque, l’auteur a tout prévu, puisqu’il a écrit une nouvelle trilogie dans le même univers : la « Trilogie de Vide ». Pas de panique, les deux histoires peuvent se découvrir indépendamment l’une de l’autre, cette seconde partie se déroulant 1.200 ans après la première, et n’étant pas une suite directe (quoique !!).

    Cependant, grâce à la quasi-immortalité offerte par les progrès du Commonwealth, le lecteur recroisera pour son plus grand plaisir une bonne partie des protagonistes de la première saga, et quelques-unes des questions laissées en suspense par l’achèvement de celle-ci trouveront enfin leur réponse.

    Le Vide est un immense espace inaccessible au centre de la Galaxie, dans lequel des humains auraient pénétré par accident autrefois, et dont les descendants n’auraient depuis gardé qu’un vague souvenir de leurs origines, sous formes de légendes brumeuses. Dans le Commonwealth, un Rêveur, Inigo, prétend recevoir les rêves d’un des habitants du Vide, une sorte de prophète surnommé « Celui-qui-marche-sur-l’eau », qui a fondé une religion basée sur ces rêves.

    Lorsque débute l’histoire, les pèlerins ont décidé de pénétrer à leur tour dans le Vide pour y trouver la vie que leur promet leur religion. Seul inconvénient : le Vide grossit, et menace d’absorber toute la Galaxie, faisant disparaitre chacune des espèces qu’elle abrite. Or l’arrivée des pèlerins risque de précipiter cette évolution funeste.
    Alors que certains tentent de stopper à tout prix les pèlerins pour éviter la catastrophe, d’autres factions au contraire aimeraient accéder au Vide dans de mystérieux desseins. Pendant ce temps, une nouvelle Rêveuse est apparue, et fait partager malgré elle à l’univers les rêves du Vide, permettant peut-être de comprendre la malédiction qui l’accompagne.

    Mon avis :

    Même motif, même punition. Après un début qui laisse un peu interrogatif par ses côtés oniriques, on se retrouve vite pris à nouveau dans les méandres de l’imagination de l’auteur. On suit cette fois en parallèle les deux Univers qui semblent ne rien avoir en commun, celui du Commonwealth, très SF, et celui du Vide, très terre-à-terre avec une dose de ce qui ressemble à de la magie, et ce n’est que par fragments que l’on comprend les implications de l’un dans l’autre. Les enjeux sont toujours aussi énormes, mais le mystère encore plus épais jusqu’au dénouement.


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