La série de Loïs McMaster Bujold, qui se déroule dans un futur de quelques centaines d’années, compte maintenant une quinzaine de tomes. L’humanité y a essaimé dans toute la galaxie à travers des « trous de vers spatiaux», mais suite à un problème sur l’un d’eux, la civilisation de Barrayar s’est retrouvée séparée des autres pendant une centaine d’années. Lorsqu’elle retrouve les autres peuples, elle devra se défendre malgré son retard technologique et s’adapter à des mœurs qui ont bien évolué elles aussi ! La série se focalise sur la vie de Miles Vorkosigan, infirme génial et gaffeur, mais aussi de ses proches, sur une génération.

Cordelia Vorkosigan / Barrayar :

Ces deux premiers ouvrages peuvent être considérés comme des prequels à la trame principale puisqu’ils narrent la rencontre des parents de Miles, Cordelia Naismith, une exploratrice, et Aral Vorkosigan, commodore de l’Empire barrayaran. D’abord ennemis, ils vont s’allier lorsqu’elle va se rendre compte que le prétendu « boucher de Komarr » est en fait un officier trahi par les siens, qui tente désespérément de lutter contre la corruption qui règne dans l’Empire.

A la mort du vieil Empereur, Aral est nommé régent pour protéger le jeune prince Grégor, mais la guerre civile éclate : Aral et Cordelia échappent de justesse à un attentat, qui aura malheureusement de graves conséquences sur le foetus qu'elle porte. Même s’ils viendront à bout du coup d’état, leur fils Miles naitra infirme.

L’apprentissage du guerrier :

Miles, malgré ses infirmités, tente de passer les épreuves de l’examen d’entrée à l’académie militaire, mais il est rejeté. Il s’éloigne donc de Barrayar en allant visiter la planète Beta, d’où vient sa mère Cordélia, et se retrouve entrainé dans une folle aventure parmi une troupe de mercenaires, les Dendarii, dont il finira par prendre la tête, et dont il se servira pour sauver le jeune Empereur Grégor son cousin, malgré les accusations de trahison.

Les montagnes du deuil, nouvelle (dans « Les frontières de l’infini ») :

Dans le domaine Vorkosigan, Miles doit donner justice et montrer ses qualités de futur seigneur lorsqu’un pauvre nourrisson est assassiné à cause de ses infirmités, selon les coutumes barbares qui régnaient pendant l’isolement de Barrayar.

Miles Vorkosigan :

Enfin diplomé de l’académie militaire, Miles est nommé au pire poste existant : météorologue sur l’ile glacée de Kyril, base d’entrainement près du pôle de Barrayal. Espérant vite être promu, il va au contraire s’attirer les pires ennuis en s’opposant au commandant de la base. Après s’en être sorti de justesse, il est envoyé hors planète dans une mission de routine, mais il se retrouve capturé par des mercenaires avec l’Empereur Grégor en personne, qui s’est enfui incognito. Il devra délivrer l’Empereur mais aussi stopper l’invasion imminente de l’Empire voisin de Cétaganda !

Cetaganda :

Miles est envoyé avec son cousin Ivan (« le beau mais stupide Ivan ») en mission diplomatique chez l’ennemi de toujours de Barrayar, Cetaganda. Comme à son habitude, Miles se retrouve mêlé à un sombre complot et aura fort à faire pour sauver à la fois Barrayar et l’Empire Cetagandan !

Le Labyrinthe, nouvelle (dans « Les frontières de l’infini ») :

L’amiral Naismith, alias Miles, se rend sur le dangereux ensemble de Jackson, repaire des corporations les plus malfaisantes de l’univers, pour sauver le docteur généticien Canaba et l’emmener sur Barrayar, mais le sauvetage prendra une tournure inattendue !

Les Frontières de l’infini, nouvelle :

Miles s’est fait capturer par les Cetagandans dans un camp dont personne ne peut s’évader, avec pour mission de libérer le leader de la résistance maricalane. Malheureusement, celui-ci est mort, et voilà Miles qui endosse son rôle, avec plus ou moins de bonheur. Mais comment sortir d’un camp fermé par un champ de force infranchissable, avec les 10.000 prisonniers ?

Un clone encombrant :

En mission sur la planète Terre, Miles voit son identité secrète d’amiral Naismith menacée, et doit inventer une existence à ce dernier, sous forme d’une sombre histoire de clonage… Mais la réalité dépasse la fiction quand Miles rencontre son propre double ! Les ennemis de Barrakar ont bien créé un double de lui-même, avec pour idée d’assassiner la famille impériale. Miles est enlevé et remplacé par son clone Mark. Leur seule chance serait que ce dernier se rende compte à quel point il est manipulé…

La Danse du Miroir :

Mark a usurpé de nouveau l’identité de Miles, ou plutôt de l’amiral Naismith, pour utiiliser son armée de mercenaires afin de détruire la maison Bharaputra de l’ensemble de Jackson, qui pratique le clonage humain, l’esclavage, et lui avait donné naissance. Mais Mark n’est pas aussi doué que son « frère » et l’opération tourne au carnage. Miles, en volant au secours de ses mercenaires, est tué par un sniper ennemi. Il reste une infime chance de le sauver tant que son corps est cryogénisé dans une chambre froide, mais celle-ci a disparu ! Mark, rongé de remords, fera tout pour la retrouver…

Memory :

Miles a caché à la Sécurité Impériale les graves séquelles de sa résurrection, mais ayant falsifié les rapports de sa dernière mission, il est finalement renvoyé. Cependant le patron de la SecImp, le redoutable Simon Illyan, semble oublier ce renvoi. Miles découvre qu’il a été victime d’une grave attaque biochimique qui altère ses souvenirs. Tenté d’en profiter, il finit par mener l’enquête pour sauver ce qui reste de la personnalité de son ancien chef.

Komarr :

Fraichement nommé Auditeur Impérial, doté de grands pouvoirs d’enquête et de justice par l’Empereur, Miles est envoyé en compagnie de l’Auditeur Vorthys sur la colonie « alliée » Komarr pour trouver les coupables de la destruction du grand miroir solaire qui devait permettre de rendre l’inhospitalière planète habitable. Il va tomber fou amoureux d’Ekaterin, la nièce de ce dernier, malencontreusement mariée avec un sale type impliqué dans un complot visant à détruire le trou de ver menant à Barrayar.

Ekaterin :

De retour sur Barrayar, Miles tente désespérément de courtiser la veuve Ekaterin, à la manière dont il menait ses campagnes militaires, entrainant catastrophe sur catastrophe. Pour ne rien arranger, ils seront de plus mêlés malgré eux à une machination des seigneurs Vor les plus conservateurs contre l’Empereur, qui risque d’entrainer les pires troubles sur la planète.

Immunité diplomatique :

Miles et sa nouvelle épouse, pourtant en plein voyage de noces, sont envoyés à la rescousse d’un convoi marchand de Barrayar, qui a été stoppé pour des questions diplomatiques dans une station de transit. Ils devront démêler une situation complexe pour éviter une nouvelle guerre galactique.

Cryoburn :

Miles est enlevé lors d’une conférence sur une planète lointaine, et se retrouve perdu dans une étrange nécropole.

L’Alliance :

Ivan Vorpatril, le cousin et tête de turc favorite de Miles, agent de renseignement assigné à un petit poste sans histoire, se retrouve entrainé dans la fuite d’une des filles d’une grande Maison qui vient d’être renversée. Pour la protéger, il faut la ramener sur Barrayar, mais il n’existe qu’une seule solution… originale, mais pleine de complications !

 Mon avis :

La plupart des romans du cycle sont des petits chefs d’œuvre mélangeant aventures grandioses, machinations politiques, enquêtes policières, romances échevelées et situations burlesques.

A mettre à part, les premiers romans sur les parents de Miles, plus sombres, et les derniers, qui tournent un peu en rond. Mes préférés : « L’apprentissage du guerrier » et « Miles Vorkosigan », où Miles fera l’étalage de ses talents de meneur d’hommes, « Memory » et « Komarr », qui tournent plus aux thrillers policiers, et l’inégalable « Ekaterin », où la scène du repas restera dans les annales comme le sommet du n’importe-quoi comique !

William Smithback, le journaliste allié de l’inspecteur Pendergast, est assassiné sous les yeux de sa femme par un voisin … déclaré mort 15 jours plus tôt !

Une secte vaudou en plein coeur du vieux Manhattan attire rapidement les soupçons du lieutenant d’Agosta, malgré son incrédulité. Incrédulité mise à mal lorsque, quelques jours plus tard, ledit Smithback disparait de la morgue pour aller assassiner à son tour la jeune journaliste qui enquêtait sur le mystère de sa mort, avant de se lancer aux trousses de sa propre veuve…

Pendant  ce temps, une obscure association de défense des animaux veut raser la demeure de la secte, pour sauver les bêtes promises à des sacrifices démoniaques, et l’affrontement risque de conduire à un bain de sang. Pendergast parviendra-t-il encore une fois à faire la lumière sur ces événements fantastiques ?

Mon avis :

Une enquête sympathique de plus pour Pendergast, jouant cette fois-ci avec les zombies et les rituels vaudous pour découvrir le véritable esprit criminel derrière cette machiavélique machination…

Après les terribles événements de l’épisode précédent, Pendergast emmène Constance au Tibet, dans un monastère perdu au fin fond d’une région désolée, suivre l’enseignement qu'’il avait lui-même pratiqué autrefois. Malheureusement, le calme sera de courte durée, car ils découvrent qu'un vol a été commis : un objet sacré gardé par les moines depuis des siècles, qui aurait un pouvoir maléfique capable de détruire l’humanité, a disparu après le séjour d’un autre occidental.

Voilà Pendergast lancé aux trousses du voleur, puis de l’assassin de ce dernier, le traquant jusqu’à la croisière inaugurale du plus grand et le plus luxueux paquebot jamais construit, le Britannia. Bien évidemment, la traversée va se transformer en cauchemar sanglant et Pendergast n’en sortira pas indemne…

Mon avis :

Un huis-clos angoissant, avec des passages d’anthologie et d’autres plus fumeux, et surtout une ambiance assez éloignée des précédentes enquêtes de notre inspecteur. Personnellement, j’ai apprécié ce petit dépaysement.

Aloysius Pendergast, suite aux plans machiavéliques de son frère dément Diogène dans le précédent ouvrage, est considéré comme un meurtrier, et enfermé dans une prison de haute sécurité. Pendant ce temps, le Musée de New York, pour faire oublier au public le vol retentissant de sa collection de diamants, prépare une époustouflante exposition autour du tombeau de Sénef, régent du pharaon Touthmosis IV, sarcophage retrouvé par hasard dans les profondeurs du Musée et sur lequel plane une obscure malédiction…

Evidemment, les morts suspectes vont commencer à s’enchainer, mais les amis de l’inspecteur Pendergast sont les seuls à suspecter le retour de Diogène derrière tout cela. Pour espérer le vaincre, leur seul espoir est l’aide de Pendergast, il faut donc le faire évader !

Mon avis :

Probablement à ce jour mon tome préféré de la saga. En premier lieu, on retrouve l’ambiance oppressante des débuts, dans le dédale des couloirs sans fin du Museum. Ensuite et surtout, le lecteur ne manque pas de morceaux de bravoure à savourer, entre ‘spoiler’ l’évasion rocambolesque de Pendergast, le plan de Diogène pour accomplir sa terrible vengeance, et ‘2^e spoiler’ la froide détermination de Constance à éliminer celui qui l’a trahi. Seule déception, le final, rapide, qui se révèle un ton en dessous du corps de l’ouvrage.

Des oiseaux meurent dans un parc zoologique français de manière suspecte : c’est ainsi que commence Pandemia. Rapidement, les chercheurs chargés de l’enquête découvrent qu'ils étaient contaminés par une grippe nouvelle transmissible à l’homme, genre H1N1 en pire, et, plus inquiétant, que le lieu d’origine des oiseaux dans le nord-est de l’Europe a été infecté de manière intentionnelle ! Parallèlement, un meurtre sauvage attire l’attention des policiers, le coupable portant un déguisement d’homme oiseau effrayant et semblant adepte du satanisme… La course contre la montre pour sauver l’humanité d’un terrible fléau est lancée…

Mon avis :

Peu de temps mort dans le récit, qui se lit donc facilement et plutôt agréablement. Mais le fait qu’il y ait plusieurs personnages principaux dans ce roman-catastrophe, ainsi qu'une certaine froideur dans leur description, m’a empêché de réellement éprouver de l’empathie pour eux et de me sentir entièrement concerné par leur histoire.

L’Inspecteur Pendergast a été déclaré mort à la fin de l’aventure du « Violon du Diable ». Son fidèle allié Vincent d’Agosta reçoit une mission posthume de la plus extrême gravité : empêcher Diogène, le frère dément de Pendergast, d’accomplir les actes terribles qu’il avait menacés de perpétrer. Un par un, les rares amis qu'avaient Pendergast sont assassinés dans des conditions effroyables. D’Agosta, seul face à un individu supérieurement intelligent, ne semble avoir aucune chance, jusqu’à ce qu'une lueur d’espoir renaisse… Pas pour bien longtemps, car le plan diabolique de Diogène se met implacablement en place. Qui l’emportera ?

Mon avis :

Une aventure de plus dans le cycle de l’Inspecteur Pendergast. Le début de l’histoire est un peu réchauffé,  mais quelques retournements machiavéliques de situation font que l’on reste bien accrochés jusqu’au final particulièrement bien amené.

5^e aventure de l’inspecteur Pendergast, « le violon du Diable » commence par une mort effroyable qui semble d’origine démoniaque : la victime a été retrouvée consumée de l’intérieur, l’empreinte d’un pied fourchu sur le sol de la pièce. Pendergast et son allié D’Agosta découvrent rapidement que le défunt était lié à un groupe de personnes peu recommandables, mais aucun ne veut collaborer… Les meurtres sataniques vont alors se succéder. Le Diable est-il vraiment revenu chercher son dû ?

Mon avis :

Comme toujours, l’aspect policier-fantastique de la série fonctionne bien, même si l’intrigue se révèle parfois légèrement prévisible. Bien évidemment, les habitués d’Aloysius Pendergast et de son monde occulte ne pourront pas faire l’impasse sur ce tome-ci, mais les non initiés pourront lire sans problème cette aventure indépendamment des précédentes, même si la compréhension sera plus rude…

Rapide résumé des premiers tomes :

Tome 1 : Superstition (Relic) : Une bête tueuse hante les couloirs du Museum d’Histoire Naturelle de New York, mais la direction fait tout pour couvrir les meurtres afin de ne pas gâcher leur grande expo.

Tome 2 : Le Grenier des enfers : Des disparitions laissent penser que la bête de l’aventure précédente est revenue. Pendergast devra visiter les profondeurs de New York pour découvrir la vérité.

Tome 3 : La Chambre des Curiosités : Pendergast mène l’enquête sur un charnier découvert lors de travaux dans une vieille bâtisse. Un siècle plus tard, des meurtres identiques reprennent…

Tome 4 : Les Croassements de la nuit : Cette fois-ci dans le fin fond du Kansas, Pendergast est confronté à des meurtres rituels particulièrement violents.

Maya est une vétéran de la guerre d’Afghanistan, ancienne pilote traumatisée par une erreur qui a coûté la vie à des civils. Son mari Joe, fils de la richissime famille Burkett, vient d’être assassiné, quelques mois après sa sœur. D’abord suspectée, elle est rapidement innocentée quand la police découvre que la même arme a servi pour les deux meurtres, puisqu’elle était sur le terrain à l’autre bout du monde lors du premier.

Alors que des événements bizarres la font jusqu’à douter de la mort de Joe, Maya va alors se lancer dans sa propre enquête pour faire éclater la vérité. Entre les membres de sa belle-famille, le journaliste du Net qui la harcèle depuis qu'il a révélé au monde sa tragique erreur, un détective douteux qui a disparu, les suspects ne manquent pas !

Mon avis :

Même si l’on ne sort pas vraiment du style habituel de l’auteur, « Double Piège » présente une histoire plus fluide et plus haletante que les dernières productions convenues d’Harlan Coben, avec une fin… pour le moins inattendue, qui en bien ou en mal ne laissera aucun lecteur indifférent ! Pour ma part, un bon moment de lecture que je conseillerais volontiers.